Le jardin des remparts
Au IXe siècle, au temps de l'Empereur Charles-le-Chauve, le premier rempart Carolingien englobait une faible portion de l'actuel Compiègne : les places du Change et de l'Hôtel de Ville ainsi que la Cour le Roi. L'actuelle rue des Cordeliers correspond à un fossé de ce rempart.
Au XIlle, sous les Capétiens, de nouveaux remparts accompagnent le développement de la ville. Ils sont achevés sous le règne de Philippe Auguste et renforcés au XVle et au XVIle siècle. Ces remparts comptaient 19 tours (mais on a pu en dénombrer jusqu'à 44).
Quatre sont conservées dans le jardin des remparts: la tour Jean Fère, dit "trop tôt marié" offrant un passage sur la rue des Domeliers et supportant une plate-forme d'artillerie, la tour Le Féron, du nom d'un receveur des finances de la ville (1398 - 1408), la tour Lancelot de Francières, lieutenant du Capitaine de Compiègne
(1421), enfin la tour Herbert Lescripvain, contrôleur du grenier à sel et gouverneur attourné (1406 - 1410). Sous Henri Il et Henri III, le système de fortification est augmenté d'une série de bastions.
La frontière s'étant éloignée depuis 1678,
Et les invasions moins redoutées, les remparts sont déclassés sous Louis XV, cédés aux riverains qui les transforment en jardins de plaisance et remblaient les fossés.
Le Roi lui-même fait reconstruire le château sur les remparts, largement percés pour la création des avenues.
Occupant les fossés médiévaux, jadis larges de 16m et profonds de 10, le jardin des remparts est conçu par Ferdinand Bac vers 1923.
Au pied d'une courtine conservée sur près de 300m de long et 7m de haut, il plante un labyrinthe de buis taillés formant un dessin harmonieux que l'on découvre du haut des remparts eux-mêmes.
Cet agréable jardin municipal mérite un détour et offre une jolie promenade au cœur de la ville.
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